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ACTU

&

INFOS

10

• LA CLASSE MATERNELLE • N° 262 • 10/2017

Abus de chiffres

« Notre priorité, c’est de voir 100 % des élèves réussir leur CP.

Aujourd’hui, plus de 20 % sortent de l’école primaire sans

savoir correctement lire, écrire, compter et respec-

ter autrui. Nous allons concentrer notre attention

sur ces 750000 élèves »

, a affirmé Jean-Michel

Blanquer au

JDD

le 23 juillet dernier.

Un

« abus de chiffres »

relevé par

Le Figaro

(du

02.08.2017) qui explique qu’en lisant cette déclara-

tion,

« on comprend que sortiront de l’école primaire cette

année 750000 petits sauvageons quasi analphabètes. En

réalité ce ne sont que 150000, ce qui est certes beaucoup,

mais bien moins que ce que laisse entendre le ministre. »

Explication :

« Le nombre de 750000 désigne l’ensemble

des élèves actuellement dans les cinq classes de l’ensei-

gnement [élémentaire] et qui un jour ou l’autre entreront au

collège sans avoir les bases nécessaires. Mais Jean-Michel

Blanquer n’a pas résisté à la tentation d’afficher un gros

chiffre pour mieux impressionner son auditoire. »

Rythmes : près de 32 % des

écoles ont choisi la semaine

de 4 jours

« 36 , 8 % d e s

c omm u n e s d e

France ayant au

moins une école

p u b l i q u e , s o i t

31,8 % des écoles,

on t cho i s i une

semaine scolaire de

4 jours à compter de la rentrée, ce qui correspond à

un peu

plus d’un quart des élèves de l’école primaire (28,7 %)

 »

,

indique le MEN dans un communiqué du 18 juillet 2017.

Ce sont plutôt des communes rurales qui ont choisi de revenir

aux 4 jours.

« Les villes, a fortiori les grandes villes, ont

globalement choisi de conserver l’organisation de la semaine

sur 4,5 jours »

, précise le ministère.

Le taux d’écoles passant aux 4 jours dès septembre 2017

varie très fortement entre les académies métropolitaines : de

9 % dans l’académie de Poitiers à 96 % en Corse. Les taux

les plus élevés se situent dans le Sud-Est et à Lille, quand les

plus faibles concernent, outre Poitiers, Nantes et Toulouse.

© RVNW-Fotolia

Gel des fermetures

d’écoles primaires

« Les territoires les plus ruraux ne

peuvent plus être la variable d’ajus-

tement d’économies »

, a déclaré

Emmanuel Macron lors de la première

Conférence nationale des territoires

organisée au Sénat le 17 juillet dernier.

En matière d’école, le président de la

République propose une

« évaluation

partagée des besoins d’ici la fin de

l’année »

, afin de construire un plan

d’action conjoint entre l’État et les

territoires.

« D’ici là, il n’y aura plus

de fermetures de classes en école

primaire »

, a-t-il annoncé. En outre, le

président a souhaité que l’enseignement

primaire en milieu rural devienne

« plus

attractif, par exemple en amplifiant des

expérimentations locales très promet-

teuses autour d’internats »

.