En novembre dernier, tous les élèves à compter du CE2 ont répondu à un questionnaire au sujet du harcèlement scolaire. Le 12 février 2024, le gouvernement a rendu publics les résultats alarmants de cette enquête. En réaction, il prévoit de mettre en place des moyens de prévention.
Selon les résultats du questionnaire, « le harcèlement touche 5 % des écoliers du CE2 au CM2 ». Aussi, ils sont 19 % à faire « l’objet d’une vigilance accrue face au risque de harcèlement ». C’est à l’école que les chiffres sont les plus alarmants, par rapport au collège ou au lycée. 5 % des écoliers ont souvent ou très souvent peur « d’aller à l’école à cause d’un ou plusieurs élèves ». Pour cette raison, Nicole Belloubet a indiqué lors d’un déplacement qu’« une attention spécifique sera apportée sur le premier degré ». La ministre de l’Éducation prend à cœur ce « fléau sur lequel nous devons agir » et rappelle son ambition, à savoir l’« exigence de règles, du respect de ces règles et du respect des enseignants ».
Une nouvelle circulaire pour lutter contre le harcèlement
Nicole Belloubet certifie la volonté gouvernementale de « renforcer la mise en œuvre du plan de lutte contre le harcèlement avec la création d’un baromètre annuel, sur le principe du questionnaire de cette année ». Le baromètre servirait de base pour approfondir l’enquête dans les classes concernées par des situations de harcèlement. De nouvelles autoévaluations seraient menées, sans anonymat, avec l’accord des parents, selon les explications de la ministre.
Une nouvelle circulaire, publiée le 8 février 2024 au Bulletin officiel, « détermine l’organisation de la prévention et de la réponse aux situations de harcèlement ». Après avoir rappelé que le programme de lutte contre le harcèlement (Phare) est obligatoire dans tous les établissements scolaires, le ministère insiste sur la formation des personnels et des élèves. Des ressources pédagogiques sont accessibles en ligne sur une plateforme dédiée.
Qui gère quoi ?
Dans le premier degré, les « inspecteurs de l’éducation nationale (IEN) sont responsables de la mise en œuvre du plan de prévention et de lutte contre le harcèlement dans leur circonscription ». Les directeurs, quant à eux, « assurent l’effectivité du programme Phare au sein de leur école et engagent leur équipe pédagogique dans le programme ».
La ligne directrice à suivre en cas de harcèlement reste fixe, il faut recueillir « la parole de l’élève victime » et proposer une « réponse systématique et proportionnée de l’institution à toutes les formes de violence et d’intimidation entre élèves ».