Ce « renforcement » concernerait des « petits groupes, selon le niveau des élèves », pour les accompagner dans leur transition entre la CM2 et la 6e. L’objectif est de leur permettre de valider certaines compétences qui seraient encore fragiles pour eux. Le ministre souhaite « un meilleur agrafage entre le primaire et le secondaire, car on sait que la marche d’entrée en 6e est très difficile ». L’idée est de s’inspirer du dispositif « 6e tremplin » qui est en place depuis la rentrée 2022 à l’académie d’Amiens et qui, selon le ministre, s’est avéré efficace.
Pap Ndiaye a également annoncé des mesures qui visent l’école élémentaire :
- Dès janvier, « des recommandations pédagogiques (pratique régulière de la dictée, pratique quotidienne de la rédaction, régularité du calcul mental) sont adressées aux professeurs de CM1 et de CM2, aux formateurs et aux inspecteurs afin de leur donner les moyens de faire réussir tous les élèves ».
- À compter de la rentrée 2023 : « tous les élèves de CM1 passeront des évaluations nationales en français et en mathématiques qui donneront aux professeurs des repères pédagogiques afin d’éviter que les difficultés ne s’installent ». Ce type d’évaluation est déjà expérimenté dans des collèges depuis la rentrée 2022.
De leur côté, les syndicats enseignants sont dubitatifs vis-à-vis de ces mesures.
Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, s’exprime sur France Info : « une heure supplémentaire de soutien en 6e ne résoudra pas les difficultés ». SUD-Éducation s’interroge, dans un communiqué, sur les modalités d’intervention des professeurs des écoles dans les collèges : « quel temps de concertation est prévu entre les enseignants des écoles et des collèges ? Sur quel volume horaire ces enseignements auront-ils lieu ? Comment seront-ils articulés avec les autres heures de français et de mathématiques ? ».
Des questions qui restent, pour le moment, sans réponse.
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