Le 14 octobre, l'intersyndicale a déposé un préavis de grève en réaction à la suppression de 4 000 postes enseignants, prévue par le PLF 2025. Le mouvement pourrait s'étendre du 4 novembre 2024 jusqu'au 31 mars 2025. Les syndicats espèrent faire réagir le gouvernement et la ministre de l'Éducation grâce à cette menace.
« Une ligne rouge est franchie: au moment où l'école publique va mal, la seule réponse du gouvernement est de fermer des postes et donc de maintenir l'illusion qu'on peut faire mieux avec moins », déclare l'intersyndicale dans une lettre adressée à la ministre de l'Éducation Anne Genetet. Le FSU, l'Unsa, FO, la CFDT Éducation, la CGT Éduc'action, le Snalc et Sud Éducation s'allient et ont déposé un « préavis de grève national unitaire » du lundi 4 novembre jusqu'au 31 mars.
Une réaction qui s'impose
« La baisse de la démographie scolaire apporte pourtant l’occasion d’améliorer le système scolaire français en poursuivant un investissement soutenable pour notre pays », répond l'intersyndicale aux arguments avancés par le gouvernement. Si la ministre a assuré, le 17 octobre, qu'elle souhaitait « avancer sur les bas salaires, sur les conditions de travail, sur les progressions de carrière », ces points n'ont pas été mentionnés lors de sa rencontre avec les syndicats. La discussion qui devait apaiser les tensions n'a fait que les renforcer. « Non, la réunion ne s'est pas bien passée ! » déclare le Snes-FSU sur X, « et aucune annonce chiffrée sur les salaires », ajoute le syndicat.
Crédit photo : SNES-FSU sur X à la sortie de la rencontre avec les ministres.