Manque d’enseignants, refus du choc des savoirs, politiques contestées, de nombreuses raisons font de cette rentrée un événement sous tension. Après les annonces de Nicole Belloubet et les réactions des syndicats, le climat ne semble pas s’apaiser.
Le dialogue de sourds continue dans l’Éducation. « Nous faisons vraiment tout pour qu'il y ait un professeur devant chaque classe », assure Nicole Belloubet, alors que ce ne sera pas le cas, réagit Sophie Vénétitay. Les rentrées se suivent et se ressemblent, puisque le personnel manque toujours à l’appel. 3 200 postes n’ont pas été pourvus, 1er et 2nd degrés confondus.
Un vide à combler
« Lorsqu'on manque d'un professeur à la rentrée, on va manquer de ce professeur en moyenne pendant quatre semaines », explique la secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay. Aussi, le « manque de professeurs remplaçants » inquiète le syndicat. Dans le premier degré, le SNE (Syndicat national des écoles) annonce aussi manquer « de personnel opérationnel ». Le FSU-SNuipp demande des recrutements supplémentaires. De son côté, Nicole Belloubet souligne que « dans l’immense majorité des cas les professeurs sont là ». Selon elle, c’est le résultat d’un « important travail d’anticipation » dans le recrutement de contractuels. La Fédération des conseils de parents d’élèves redoute une situation de « bricolage » : « on va nommer les profs à la dernière minute, on recrute des enseignants en speed dating, c’est n’importe quoi », raconte Abdelkrim Mesbahi au micro de France Info.