Le 20 décembre 2023, les députés ont posé leurs questions à la mission « choc des savoirs » qui est revenue sur les annonces faites par Gabriel Attal au début du mois. Parmi elles, il était question de nouveaux programmes scolaires et de la labellisation des manuels scolaires dans le premier degré.
Le 5 décembre, pour donner suite aux résultats de l’étude Pisa, le ministre de l’Éducation a annoncé plusieurs changements pour l’école, dont la mise en place de nouveaux programmes scolaires et la labellisation des manuels scolaires.
Des programmes « recentrés sur l’essentiel »
La mission propose notamment que les programmes soient « raccourcis », mais aussi de préciser « les pratiques quotidiennes de lecture, d’écriture et de maths ». Une « clause de revoyure » serait fixée sous forme d’objectifs à la fin de chaque cycle et des tests de positionnements conçus par la Depp seront mis à disposition des professeurs.
Toutefois, la rapidité avec laquelle la mission doit repenser les programmes fait réagir au sein de l’Assemblée. Caroline Pascal, cheffe de l’IGÉSR (Inspection générale de l’Éducation, du Sport et la Recherche), assure que « la simplicité, la clarté et l’efficacité de ces programmes doivent en partie être liées au fait que nous allons devoir aller vite » pour les rédiger.
Des manuels labellisés
L’objectif est de créer un « manuel pour tous les enseignants, et qu’il puisse être labellisé via des critères les plus objectifs possible ». L’État prend en charge le financement des manuels scolaires en lecture et mathématiques pour les élèves de CP et CE1. Cela comprend également les élèves de quartiers prioritaires qui disposeront de « manuels adaptés ».
La labellisation des manuels se déroule en 5 étapes, à savoir :
- le choix des certificateurs par le ministère de l’Éducation nationale ;
- la rédaction du cahier des charges pour la certification des manuels par le ministère ;
- la certification des manuels par l’organisme compétent ;
- la notification au ministère des labels attribués aux manuels ;
- l’analyse de ces derniers par les écoles qui choisiront les ouvrages les plus appropriés.
Reste à voir si le contenu des manuels et leur labellisation suffiront à convaincre à la fois les syndicats enseignants et les professeurs des écoles.