Le 16 janvier 2024, lors d’une conférence presse, Emmanuel Macron s’est exprimé au sujet de l’école. Le 20 décembre, il était l’invité de l’émission C à vous de France 5 et avait mentionné les heures non remplacées puis les prochains projets de l’Éducation nationale.
« Ce beau ministère de l’Éducation nationale », comme le nomme le président, a fait l’objet d’une discussion entre les journalistes du plateau et Emmanuel Macron, le 20 décembre. Ils sont revenus, entre autres, sur les grands changements de l’année pour l’école et sur ce qu’il adviendrait en 2024.
Un bilan de l’année 2023 sur « la mère des batailles »
« Qu’est-ce que je porte depuis 2017 ? », demande-t-il. Selon Emmanuel Macron, les mots d’ordre sont « l’autorité », le « savoir », « apprendre » et la « fermeté ». Il se félicite également du dédoublement des classes de grande section de maternelle, CP et Ce1, qui est, selon lui, « la mesure la plus efficace » en termes de justice sociale. Le « combat à mener » à l’école concerne notamment les inégalités, ce qui est sans cesse rappelé par les syndicats enseignants.
« On doit absolument réussir à faire qu’on apprenne à compter, à lire, à écrire, à bien se comporter, puis que l’on acquière les savoirs qui permettent d’être des citoyens libres qui pourront raisonner », déclare le président de la République.
La mention du « pacte enseignant » comme un « bouleversement » et une réussite fait grincer des dents, alors que la plupart des professeurs refusent de le signer mais aussi que les syndicats dénoncent la surcharge de travail rencontrée par les enseignants au quotidien. « On a encore trop de parents d’élèves et d’élèves qui ont des heures qui ne sont pas remplacées », estime le chef de l’État. Un constat partagé à la fois par les enseignants et les syndicats.
Les annonces du président pour l’école
Emmanuel Macron annonçait des changements pour janvier, et c’est lors d’une conférence de presse qu’il revient sur les projets du ministère de l’Éducation. Pour assurer le « réarmement civique » qu’il évoque à plusieurs reprises, Emmanuel Macron affirme le 16 janvier que « chaque génération de Français doit apprendre ce que la République veut dire : son histoire, ses droits, ses devoirs, sa langue, son imaginaire, et cela dès l’enfance ». Pour ce faire, il compte sur l’apprentissage de la Marseillaise par les élèves de primaire et sur l’instruction civique au collège. Il n’a cependant pas apporté de nouvelles précisions sur l’expérimentation de l’uniforme dans les établissements volontaires.
Le chef de l’État a également insisté sur le « bon usage des écrans » qui sera déterminé « prochainement, dans les familles comme en classe ».
Pour le Snuipp-Fsu, ces annonces sont « cosmétiques qui ne répondent pas aux enjeux de l’école publique ». Le Snes-Fsu considère quant à lui qu’Emmanuel Macron « ne prend pas la mesure des enjeux de l’école de demain ». « Des écoles tombent en ruine, le matériel est obsolète, les dispositifs de sécurité ne fonctionnent pas et on achète des uniformes, ce n’est pas ça dont l’école a besoin », déplore le Snalc (Syndicat national des lycées et des collèges).