Les devoirs en primaire sont limités aux leçons et aux exercices à l’oral mais restent indispensables pour l’apprentissage des élèves. Pourtant, de nombreuses familles éprouvent des difficultés lorsqu’il s’agit d’aider leurs enfants à les faire.
Près de 40 % des familles de quartiers populaires sont « en difficulté pour aider leurs enfants à faire les devoirs », selon l’Afev, alors même que leur scolarité « est une préoccupation de premier ordre » pour ces parents. L’enquête publiée par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), le 25 septembre 2024, rappelle combien les devoirs à la maison peuvent être synonymes d’angoisse dans certaines familles. Les parents issus des quartiers populaires se sentent « illégitimes » à participer aux temps organisés par l’école, ils ont « peur de se tromper » ou « ne maîtrisent pas la langue ». Pour rappel, les devoirs à faire à la maison en primaire peuvent être un travail oral (lecture, recherche) ou des leçons à apprendre.
Donner des devoirs, oui ou non ?
Si ces familles souhaitent être davantage accompagnées concernant la scolarité et l’aide aux devoirs, d’autres aimeraient voir les devoirs à la maison disparaître. Certains enseignants répondent à cette demande, en dédiant un temps réservé aux devoirs effectués en classe. C’est le cas de David Bessette, professeur des écoles, qui a réalisé une BD à ce sujet avec l’artiste Alex S Girard. Selon lui, ne pas donner de devoirs confère plusieurs avantages : « les élèves qui n’étudiaient pas le font maintenant, je peux faire du rattrapage sans couper les récréations, les familles sont moins chargées le soir, les apprentissages sont plus durables », énumère-t-il dans un post Facebook. Les devoirs sont aussi synonymes d’inégalités, comme vu plus tôt : certains parents aideront leurs enfants sans problème, tandis que d’autres seront dans l’incapacité de le faire.
De manière générale, il est recommandé de ne pas surcharger les élèves, et de ne pas dépasser une vingtaine de minutes quotidienne en CP/CE1 et une trentaine de minutes jusqu’au CM2, afin de respecter les temps de concentration des enfants.