Des applications pour améliorer la relation école/famille

Publié le 02 octobre 2024 par Loris
Des applications pour améliorer la relation école/famille

Deux sociologues ont publié en septembre L'École du like aux éditions Puf, qui retrace leurs recherches au sujet des applications utilisées par les enseignants à l’école primaire. Un moyen pour les parents de savoir ce qui se passe en classe, via des nouveaux outils.

Comment faciliter les relations entre l’école et la famille ? Les applications permettent-elles aux enseignants de mettre en confiance les parents sur ce qu’ils apprennent à leurs enfants ? Pour tenter de répondre à ces questions, Aksel Kilic et Jean-Paul Payet ont interrogé les éditeurs des sept applications les plus utilisées par les professeurs du primaire, à savoir Klassroom, ClassDojo, TouteMonAnnée, Scolnet, Beneylu school, Edumoov et Pronote primaire. Les auteurs donnent également la parole aux enseignants pionniers engagés dans cette démarche et les parents qui les ont suivis.

Une révolution ?

De manière générale, les sociologues précisent que les moments montrés aux parents via ces applications sont les plus « instagrammables » et « peu représentatifs du quotidien de la classe ». Cette démarche n’est pas non plus synonyme d’une révolution en ce qui concerne les relations parents/enseignant, puisque des rôles se mettent en place et respectent des codes bien précis, retirant l’aspect naturel de la relation.

« Dans le premier degré, les enseignants sont plutôt favorables aux applications de type réseau social, alors que l’institution fait le choix de l’ENT », expliquent Aksel Kilic et Jean-Paul Payet. En effet, les professeurs et les parents préfèrent utiliser leurs téléphones que de devoir utiliser des sites accessibles uniquement via un poste d’ordinateur. Pronote Primaire pourrait être perçu comme contraignant de la part des enseignants, qui se tourneront alors davantage vers des applications type ClassDojo, Klassroom, TouteMonAnnée, ou encore Scolnet.

Pour les sociologues, une question reste en suspens : « les enseignants se laisseront-ils imposer une solution qu’ils n’ont pas eux-mêmes choisie ? ».

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