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À PART ÇA…

MA VIE D’INSTIT

par Mathieu Laborde

LA CLASSE MATERNELLE • N° 308 • 04/2022 •

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Te sens-tu davantage considérée depuis

que tu es EFS ?

Oui, complètement ! Maintenant, je bénéficie de

formations et d’un réel suivi, ce qui n’était pas du

tout le cas quand j’étais suppléante…

Justement, comment gère-t-on

une classe sans être formée pour

cela ? N’as-tu pas eu trop de

désillusions à tes débuts ?

Nous apprenons de nos propres expériences

au quotidien…Nous nous appuyons aussi sur

les manuels et sur les collègues qui peuvent

nous aider. Je n’ai pas eu de désillusions,

sinon je n’aurai pas persisté durant 3 ans

pour obtenir le concours. Ce métier est une véritable

passion pour moi !

Tu te projettes encore en maternelle

dans 10 ans ?

Honnêtement, c’est difficile à dire. Ayant enseigné

dans tous les cycles, j’ai pu constater qu’il y a des

avantages et inconvénients pour chacun d’eux. Mon

objectif serait plutôt d’avoir une classe fixe, de bien

approfondir un ou plusieurs niveaux et de pouvoir

développer davantage de projets.

Retrouvez l’interview intégrale de Léa sur

www.laclasse.fr

Juriste en droit social de formation,

Léa

a choisi d’être suppléante

dans l’enseignement, ce qui l’a conduite à se présenter au concours !

Aujourd’hui, étudiante fonctionnaire stagiaire en maternelle (EFS) dans

l’académie de Nancy-Metz, elle nous raconte son parcours, déjà riche

de multiples expériences.

Peux-tu présenter ton parcours ?

Après avoir obtenu un Master 2 en droit social, j’ai

exercé comme juriste pendant 6 ans en cabinets

d’avocat et de conseil. Puis, suite à un événement

personnel, j’ai décidé deme reconvertir pour donner

plus de sens à ma vie professionnelle.

J’ai tout de suite pensé aumétier d’en-

seignante car, dès l’obtention de mon

baccalauréat, j’avais déjà envisagé ce

cursus. Puis, durant mes études, j’ai

occupé des jobs étudiants en prise

directe avec les enfants. Mais avant de

me présenter au concours, j’ai souhaité

faire un stage d’observation dans une

classe pour me conforter dans mon

choix. J’ai débuté ensuite comme suppléante dans

l’enseignement privé sous contrat afin d’acquérir de

l’expérience. Après plus de trois années d’exercice en

Cycles 1, 2 et 3 et trois tentatives au concours, je suis

désormais EFS en école publique dans une classe à

double niveau, TPS-PS.

Quelles sont, selon toi, les différences

lorsqu’on est suppléante ou EFS ?

Concernant le métier lui-même, il n’y en a pas, le

travail est identique, tant dans la gestion du groupe

que dans la préparation des séances. La principale

différence se situe au niveau du statut et du salaire,

qui ne sont pas les mêmes…

« Nous apprenons de nos propres expériences

au quotidien »

© DR