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FICHE PRATIQUE

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• LA CLASSE MATERNELLE • N° 285 • 01/2020

Pauvre Roi Renard

Les différents personnages essaieront en vain

de réconforter l’animal blessé. Ils finiront par

se moquer du renard quand ils apprendront

que celui-ci a une peur bleue de la petite souris.

Une forme originale : le kamishibaï

Pour cette suite inédite, le format kamishibaï

plonge le lecteur dans la forêt pour y retrouver

de célèbres personnages.

>

LE KAMISHIBAÏ : SON ORIGINE,

SON HISTOIRE

Le kamishibaï est une forme traditionnelle

de narration qui se développa au Japon,

dans les temples bouddhistes, au VIII

e

 siècle.

Les moines se servaient de rouleaux de dessins

ou de planches en papier qu’ils glissaient dans

un cadre en bois pour transmettre des histoires

à contenu moralisant.

Cette tradition s’est perpétuée jusqu’au

XX

e

 siècle. Les années 1950 sont considérées

comme l’âge d’or du kamishibaï : près de

50 000 conteurs se produisaient alors dans

tout le Japon. Le conteur (appelé

gaito

)

transportait de village en village son chevalet

en bois sur sa bicyclette pour raconter des

histoires traditionnelles aux enfants.

Introduite en Europe dans les années 70,

la technique du kamishibaï connaît actuelle-

ment un nouvel essor dans le monde entier et

se diffuse en tant qu’outil pour la découverte

du monde, l’apprentissage de la lecture et de

l’écriture.

>

UNE TECHNIQUE DE NARRATION

ORIGINALE

Le principe du kamishibaï

Kamishibaï

signifie littéralement « jeu théâtral

en papier ». Le principe est de faire défiler les

planches cartonnées d’une histoire dans un petit

théâtre en bois appelé

butaï

, ou castelet.

Le recto des

planches est

réservé à

l’illustration

en couleurs et

tournée vers

le public qui

peut ainsi

focaliser son

attention sur les images de l’histoire.

Au verso,

le conteur

y trouve

le texte

associé à une

vignette en

noir et blanc

reproduisant

le dessin vu

par les spectateurs.

Le côté réservé au public est tout d’abord

fermé par deux panneaux de bois pour

ensuite s’ouvrir magistralement sur l’histoire.

Ils permettent alors au castelet de tenir

verticalement, et lui servent d’encadrement.

Une narration facilitée

La séparation du texte et de l’image, la

position du conteur à l’arrière du théâtre