FICHE PRATIQUE
LA CLASSE MATERNELLE • N° 285 • 01/2020 •
61
sont des avantages dans la manière de conter.
Le narrateur n’a plus à faire le choix entre lire
le texte ou montrer parfaitement les images à
son public comme dans la lecture d’un album.
Dans le kamishibaï, celles-ci sont constamment
visibles et cela apporte un net confort pour les
spectateurs et le lecteur.
>
LE KAMISHIBAÏ À L’ÉCOLE
Le kamishibaï a fait depuis peu son apparition
à l’école. Il trouve toute sa place dans les
programmes de l’école maternelle et la maîtrise
de la langue française. Par son format et sa
technique narrative, il s’adapte parfaitement
au grand groupe classe, particulièrement
au moment du coin regroupement.
Le kamishibaï ne vient pas remplacer le livre,
l’album de jeunesse, mais il propose une autre
forme originale de lecture.
Les élèves, lors de la première apparition
en classe du butaï, sont surpris et intrigués
par l’objet. Et ils se montreront d’autant plus
attentifs à l’histoire. Le grand format des
planches permet une visibilité par tous les
enfants, en même temps.
>
DÉROULEMENT
Lever de rideau
Commencer par expliquer l’origine du butaï
aux enfants, avant de passer à la lecture.
> Le kamishibaï peut également être utilisé
pour la sensibilisation aux langues étrangères :
plusieurs histoires existent en anglais.
Comme au théâtre avec le lever de rideau,
ouvrir lentement le butaï posé sur une petite
table, après avoir tapé trois fois sur celle-ci.
Les élèves, installés au sol ou sur des bancs
en demi-cercle autour du castelet, sont fascinés
par l’objet.
Narration de l’histoire
Le conteur, ici l’enseignant, tient un rôle
primordial. C’est lui qui orchestre savamment
le déplacement des planches et entretient
l’attention des spectateurs. Les élèves sont très
concentrés par le mouvement des planches
qui défilent l’une après l’autre au rythme de la
narration.
Le conteur doit aussi faire preuve de talents
d’acteur. Il doit faire vivre le texte avec sa voix
pour créer la surprise, la peur, l’étonnement…
Dans
Pauvre Roi Renard
, le conteur interprète les
différents personnages et les différents
sentiments qu’ils peuvent traverser. Ainsi, il va
devoir simuler la douleur en pleurant, la colère
en criant… Et de ce fait, l’enfant comprendra
mieux le texte.
Quand les élèves deviennent eux-mêmes
conteurs
Après plusieurs lectures, une fois l’histoire
mémorisée, un élève volontaire pourra
> Avec ce procédé, nous créons une attente,
une curiosité et une grande écoute de la part
du public.