Le 14 novembre 2023, Emmanuel Macron s’est rendu à la maison de l’autisme d’Aubervilliers pour présenter la stratégie nationale 2023-2027 pour les troubles du neurodéveloppement. Formations pour les enseignants et nouvelles structures d’accompagnements sont au programme.
Pour les enfants atteints de troubles du neurodéveloppement (TND) « la question de la scolarisation est un point clé », rappelle Emmanuel Macron lors de son déplacement à la maison de l’autisme d’Aubervilliers. « Pour tous ceux qui vivent avec des troubles du neurodéveloppement, notre stratégie nationale sera là pour vous accompagner et respecter vos choix avec une approche humaine et individualisée », précise le président de la République sur X.
Troubles dys (dyslexie, dysorthographie,…), autisme, TDA-H (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité) ou encore TDI (trouble dissociatif de l’identité) font partie des troubles du neurodéveloppement (TDN). Faisant suite à la Conférence nationale sur le handicap et à la Stratégie nationale pour l’autisme, la stratégie nationale 2023-2027 pour les TDN vise à améliorer la prise en charge des personnes neuroatypiques. Elle résulte d’une « concertation organisée par la délégation interministérielle, qui a co-piloté douze groupes de travail avec des membres du Conseil national TSA-TND, les ministères et partenaires », précise l’Élysée. Parmi les six engagements, l’un est dédié à la scolarisation des enfants ayant des troubles du neurodéveloppement.
Une meilleure inclusion à l’école
« Il se joue à l’école bien plus que l’apprentissage de savoirs académiques. Pour les enfants autistes, Dys, TDAH, TDI, c’est le lieu de la socialisation et du développement des habiletés sociales au contact des autres », explique le gouvernement. Pour donner suite au programme « l’École pour tous », 380 dispositifs supplémentaires (UEMA, UEEA, DAR, etc.) viendront compléter les 410 créés depuis 2018. L’objectif : permettre aux élèves autistes d’aller à l’école comme tous les autres élèves.
La création de ces dispositifs scolaires sera donc poursuivie à hauteur de « 152 unités d’enseignement en maternelle autisme (UEMA), 126 unités d’enseignement élémentaire autisme (UEEA) et 102 dispositifs d’autorégulation (DAR) supplémentaires ». Ces dispositifs seront élargis aux enfants TDAH et Dys. Pour ce qui est des enseignants, « 101 professeurs ressources TND supplémentaires seront déployés pour renforcer l’appui aux enseignants » qui ont des élèves neuroatypiques dans leurs classes. Aussi, il est prévu de veiller à ce que tous les établissements respectent les normes en termes d’accessibilité. Il s’agira notamment de « garantir l’accessibilité pédagogique (méthodes d’apprentissage, supports et environnements adaptés) et l’accès aux compensations humaines et matérielles ». À la rentrée 2023, dans le cadre de la stratégie précédente, 37 UEMA ont été ouvertes, 44 UEEA et 29 dispositifs d’autorégulation.
La prise en compte des besoins spécifiques des enfants
Afin que les élèves ayant des troubles du neurodéveloppement puissent se sentir bien à l’école et réussir, il convient de s’adapter à leurs besoins particuliers. Pour ce faire, la stratégie prévoit de favoriser « tous les liens entre l’école et les professionnels (libéraux, médico-sociaux, hospitaliers) qui entourent les élèves autistes, Dys, TDAH, TDI » afin de « prévenir les ruptures et travailler l’orientation ». Le gouvernement prévoit de tenir « davantage compte de la fatigabilité des élèves autistes, Dys, TDAH, TDI et des risques accrus de harcèlement » à leur encontre. Pour ce faire, des « informations systématiques seront délivrées dans les écoles sur la différence et le handicap ».
« La formation des enseignants fait aussi partie de la stratégie », précise Emmanuel Macron. Elle concernerait « l’adaptation de la pédagogie et la diversité des fonctionnements cognitifs ».
Crédit photo : Twitter d'Emmanuel Macron