Du 6 au 13 mars, la Semaine de l’égalité entre les filles et les garçons à l’école s’est tenue sur tout le territoire français. Nicole Belloubet s’est déplacée dans un établissement de Paris pour l’occasion. La Depp a aussi publié un rapport sur le sujet.
Alors que plusieurs rapports dénoncent les inégalités entre les filles et les garçons, notamment en mathématiques, la Semaine de l’égalité fille-garçon tente de sensibiliser les élèves et professeurs à ces problématiques. Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale, s’est rendue à la cité scolaire Camille Sée le 7 mars, à Paris. Elle a échangé avec des élèves ambassadeurs et des professeurs sur le thème des inégalités.
Des résultats scolaires différenciés selon le genre
La Depp a publié un rapport sur les parcours des élèves selon leur genre. On y remarque, par exemple, que les filles ont de meilleurs taux de réussite en CP et CE1 en Français, quelle que soit la compétence évaluée. Pour les mathématiques, les filles réussissent mieux que les garçons en CP, mais dès le CE1 on remarque un retournement de situation. À ce sujet, les chercheurs de l’IPP ont ajouté « qu’aucun facteur mesurable ne semble limiter ce décrochage des filles, l’environnement scolaire n’expliquant qu’une petite partie du décrochage global ». Selon eux, « un levier d’action potentiel pour limiter le décrochage des filles en maths concerne la structure même de l’école ». Les stéréotypes de genre seraient l’une des causes possibles de ce décrochage, puisqu’aucun autre facteur ne permet de l’expliquer « significativement ».
Un label « égalité filles-garçons »
36 établissements ont obtenu le niveau 3 du label « égalité filles-garçon » cette année. Lancé en mars 2023, « le label a pour objectif de renforcer la culture du respect et de l’égalité entre les filles et les garçons », selon le gouvernement. À l’école, il se fonde notamment sur l’éducation contre les représentations stéréotypées et l’accompagnement de parcours de réussite pour les filles et les garçons. Du reste, le label n’est accessible qu’aux établissements du second degré.
Les espaces à repenser pour l’égalité
La cour de récréation est le lieu de vie le plus représentatif des inégalités dans une école. Souvent, les garçons occupent la majeure partie de l’espace, en jouant au football par exemple, alors que les filles restent dans des petits coins isolés. Édith Maruéjouls, géographe du genre, explique à FranceTV Info que « ces espaces de cour n'ont pas été réfléchis sur ce qui fait une relation humaine ». Pour y remédier, elle propose d’organiser « des activités physiques qui cassent les stéréotypes », comme la danse, ou de mettre en place « un espace calme dans la cour de récréation, ça peut être sortir des bacs de livres, avoir une table pour faire un jeu de société, etc ».