
Le 11 février, des maires, parents d'élèves et enseignants se sont mobilisés pour dire non aux fermetures de classes. L'association des maires de France (AMF) a publié un communiqué à ce sujet, s'alarmant des chiffres annoncés par le rectorat.
La suppression de 470 postes enseignants à la rentrée 2025 s'accompagne fatalement de la fermeture d'un grand nombre de classes. En Haute-Loire, 15 classes sont concernées, et une école devrait également fermer ses portes. Dans la Vienne, on compte 32 fermetures pour 6 ouvertures. En Saône-et-Loire, trois écoles sont menacées de fermeture. Le Snuipp-FSU juge que le premier degré est « en sursis » à ce sujet. « Les fermetures [de classes] annoncées, sans réelle concertation, pleuvent et provoquent l’ire des maires », rapporte également l'Association des maires ruraux de France (AMRF). Plusieurs maires ont participé à la rédaction d'un communiqué de presse, publié par l'AMF.
Des craintes confirmées
« Le nombre de fermetures de classes ou d’écoles s’avère sur le terrain plus élevé qu’attendu et confirme les craintes des maires d’une fragilisation de l’école publique notamment dans la ruralité », déclare l'Association des maires de France. Ils regrettent de ne pas avoir été consultés, et demandent à Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, de mettre en place un « accord-cadre national ». Décliné à l'échelle départementale et locale, il viserait « à poser une méthode de collaboration constructive entre les maires permettant de sortir d'une logique de carte scolaire déconnectée des réalités du terrain et basée uniquement sur des ratios ». Pour les maires, la baisse démographique seule ne suffit pas à expliquer les décisions du rectorat. Par ailleurs, ils demandent à l'État de compter dans les effectifs les enfants de moins de 3 ans pris en charge en maternelle. La ministre a répondu qu'elle souhaitait « renforcer le partenariat entre l'État et les collectivités territoriales ». Plus que des mots, les maires attendent des actes.