La mise en place de la réforme des rythmes éducatifs initiée en 2013 s’est souvent faite sans préparation pour les professeurs des écoles : presque du jour au lendemain, les emplois du temps hebdomadaires des enfants et des adultes ont été bouleversés, et certains enseignants se sont retrouvés « dépossédés de leur classe ». N’y-a-t-il rien de positif dans cette réforme ? Véronique et Caroline nous donnent leur point de vue.
« Tous les jours, on lâche les enfants à 15 h 30… à la garderie. Je me disais bêtement que si on avait mis des temps d’EPS pour tous à la place de ces nouvelles activités, on aurait vraiment respecté ce qu’est un enfant, son bien-être et son rythme. C’est vrai que pour y arriver, on aurait dû construire des gymnases, des piscines… et le problème de financement aurait été le même. C’est la forme qu’a pris la réforme qui me chagrine car, sur le fond, je trouve l’idée louable : permettre aux enfants de pratiquer des activités sportives, culturelles, artistiques… On a fait comme les pays du Nord mais on ne s’est pas donné les moyens de notre ambition. » Véronique (26e année)
« Nous avons mal vécu la réforme, parce qu’on a eu l’impression que la course à l’activité primait sur les apprentissages, et que les élus ont fait des choix à l’économie et en fonction des retours des parents. Le bien-être des enfants n’a pas été respecté. Cette réforme a été maladroitement présentée. Sans parler du fait que ce ne sont pas des temps de classe mais qu’ils se déroulent pourtant pour beaucoup dans les classes. » Caroline (9e année)
Et vous ? Etes-vous d'accord avec ces deux professeures des écoles ?