Titulaire du concours de l’enseignement catholique privé sous contrat en 2014, David a depuis vécu de nombreuses expériences professionnelles, enchaînant les niveaux, les modalités d’enseignement, et les types de public. Il revient pour nous sur ses premières années de professorat…
Pouvez-vous m'en dire un peu plus sur votre début de carrière ?
J'ai commencé avec un stage à mi-temps sur un an dans une classe de MS. J’ai ensuite été titularisé sur un poste spécialisé dans un IME dédiés aux élèves épileptiques "lourds" et dysphasiques "lourds", avec souvent des problèmes sociaux s'y greffant. Je n’étais bien sûr pas formé pour ce poste ! Suite à une année dans l’IME, et après avoir remué un peu les choses pour pouvoir bouger, on m'a d’abord annoncé que j'allais rester sur ce poste, puis on m'a finalement proposé 4 quarts temps, dans 4 classes sur 2 écoles différentes ! J'ai demandé un délai pour y réfléchir. A quoi on m’a répondu que je devais donner ma réponse tout de suite, sous peine de ne plus avoir d'autres propositions. J'ai accepté, et je ne le regrette pas !
La suite de votre carrière vous a donc donné raison ?
Durant cette année, j'ai eu des élèves de la TPS au CE2 selon mes classes. Dans une des écoles où j'exerçais, une classe a fermé, ce qui a engendré la perte d'un de mes quarts temps. Ça m'a permis d'être nommé sur un nouveau poste de façon prioritaire pour l'année suivant (puisque j’étais en perte de poste). Notons qu'en parallèle j'avais commencé la formation CAPA-SH pour enseigner dans le spécialisé, au cas où j'aurais dû rester sur le poste que j'occupais l'année précédente. À la rentrée 2017, je me retrouvais finalement dans une école à 5km de chez moi, ce qui est toujours le cas aujourd'hui ! J'enseigne pour le moment à des élèves de moyenne et grande section.
Quelle entrée en matière tonitruante !!! Après toutes ces tribulations, trouvez-vous pleine satisfaction dans votre poste actuel ?
J'aime beaucoup le niveau des grandes sections. L'équipe avec laquelle je travaille (composée en tout de 5 enseignants et d’une directrice) est vraiment agréable et de confiance. Les parents d'élèves sont présents sans l'être trop non plus. En revanche, mon vrai objectif serait de faire à nouveau de l'élémentaire ! J'attends pour cela qu'un poste se libère dans mon école si possible.
Comment se compose votre classe ?
Cette année, j'ai un groupe de 23 élèves avec autant de filles que de garçons, 7 grandes sections et 16 moyens. Je n'ai pas d'élèves en situation de handicap, très peu d'enfants venant de famille en difficultés sociales. La situation de confinement a été un exemple de cette description : si elle m'a obligé à contacter les parents par internet, j'ai pu obtenir de nombreuses réponses, et au moins un retour individuel de chaque parent.
Effectivement, c'est un excellent taux de retour ! A vous lire, je comprends bien que la maternelle n'est pas un but en soi. Qu'est ce qui fait que ce niveau ne vous correspond pas d'après vous ?
Je pense qu'il me correspond partiellement. Je pense répondre aux attentes des programmes et être en capacité de faire progresser les élèves. La patience que ceux-ci demandent est un excellent défi au quotidien ! Mais le contenu des enseignements est moins en adéquation avec mes attentes et mes goûts. J'ai heureusement la chance d'avoir des collègues à l'écoute. Pour le bien des élèves qui se retrouvent ainsi en plus petits groupes, mais aussi pour moi-même, nous avons mis en place des décloisonnements chaque après-midi. Durant 1h, j'assure la "géographie" pendant que mes collègues assurent respectivement l'histoire et les sciences. Mes élèves sont pendant ce temps avec ma collègue de TPS-PS, dont les élèves sont à la sieste. Un beau travail d'équipe !