Inspiré d'un scénario de « classe fictive », ce fichier photocopiable propose 15 fiches différenciées pour des séances d'encodage d'environ 30 minutes. Une approche bienveillante et valorisante que nous présente Frédérique Léopold, professeur en école maternelle.
Quelles sont les activités disponibles dans votre ouvrage ?
Deux types d'activités d'encodage sont disponibles dans le fichier. Le niveau I est de l'encodage avec aide, il cible les enfants les plus fragiles. Le niveau II est de l'encodage sans aide, il correspond donc à ce qui est pratiqué usuellement. Le niveau I n'est pas obligatoire dans la démarche mais s'adresse aux enfants qui ne font pas automatiquement le transfert entre « je sais écrire mon prénom (Sarah) », et l'encodage des syllabes qui le composent (ex. : « sa ») : ceux-là ont besoin d'étayage. Une fois qu'ils ont compris le principe, l'idéal est de poursuivre avec le niveau II et de les faire encoder le maximum de mots.
Comment avez-vous construit votre progression ?
J'ai cherché à aller du plus simple au plus complexe : mots de deux syllabes, mots de deux syllabes avec un e final muet (ou plutôt dit muet), mots avec une autre lettre muette, mots à trois syllabes... À mon sens, ce n'est pas figé, on pourrait très bien, par exemple, encoder les mots de deux syllabes, puis de trois syllabes simples avant d'aborder les syllabes à trois phonèmes (« tor » de tortue ) et les lettres finales muettes.
Vous expliquez que c'est en mettant en œuvre la « classe fictive » de Mireille Brigaudiot que vous avez imaginé cet ouvrage...
La classe fictive est une activité d'encodage réalisée à partir des prénoms d'enfants fictifs : l'enseignant crée une classe imaginaire, avec des prénoms inventés (Lulu, Mimi, Rita...) en combinant des syllabes puisées dans les prénoms des élèves de la classe (Lucien, Myriam...). Cette démarche, dont je me suis fortement inspirée, tient en trois principes : « valoriser, interpréter, poser un écart ». Interpréter, c'est lire ce que l'élève a réellement écrit. Si on ne peut pas lire son mot, on le lui dit et on explique qu'à la place, on va le bruiter. Par exemple, l’élève a écrit LNI (pour Loni), on va bruiter L et on va lire NI. Poser un écart, c'est compléter l'encodage de l'élève pour parvenir à la syllabe souhaitée : « Pour écrire LO , tu as écrit LLLLL , il manque un son [personnellement, je dis Alpha parce que je travaille avec les Alphas] , essaie de le trouver. » Je prononce « loooo » en demandant à l'enfant de regarder ma bouche quand je prononce. Et il trouve le son qui lui manquait...
Apprendre à écrire des mots simples, de Frédérique Léopold
La Classe, 19,90€