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• LA CLASSE MATERNELLE • N° 287 • 03/2020

MA VIE

D‘INSTIT

par Florent Denéchère

cela me permet d’aborder plusieurs domaines

dans une matière (et pas juste la géométrie en

maths…). Évidemment, sur le long terme, j’aspire

à « ma » classe. Mais, pour le moment, cela me

permet aussi de ne pas avoir la responsabilité

totale de la classe.

Ce n’est pas trop

compliqué de changer

d’élèves régulièrement ?

Si, notamment pour les prénoms !

D’autant plus quand j’ai au

moins une « Luna » dans chaque

classe : j’ai du mal à l’associer

au bon visage. Comme toujours,

ce sont les élèves qui se font le

plus remarquer que je retiens le plus facilement.

Certains élèves testent pour voir si les règles sont

les mêmes. D’autres osent plus, ou au contraire

moins. Je vois cependant une différence dans les

écoles où je suis 2 jours dans la semaine, car,

même si ce n’est pas la même classe, ils me voient

dans la cour et n’hésitent pas à venir vers moi.

Je suis un peu moins « la maîtresse du lundi ».

Ce qui est frustrant, c’est de changer à chaque

rentrée. J’aurais aimé rester sur mes affectations

de l’année dernière : je connais les collègues, les

méthodes, les outils disponibles et les élèves m’ont

déjà vue dans la cour. D’un autre côté, je découvre

les collègues et écoles de ma circonscription…

Retrouvez l’interview intégrale de Lydia

sur

www.laclasse.fr

Pour sa deuxième année en tant

qu’enseignante, Lydia a décroché

un nouveau poste de TRS (titulaire

remplaçant de secteur, rattaché à

une circonscription). Un poste qui

lui permet de découvrir

« plein de

fonctionnements »

et de se former,

notamment à la maternelle.

Peux-tu nous dire

quelques mots sur

ton début de carrière

en tant que TRS ?

En T1, j’avais 4 classes, annon-

cées une semaine avant la

rentrée : TPS-PS-MS, CP-CE1,

CM2 et une autre TPS-PS-MS.

J’ai eu des accueils différents selon les collègues,

m’ouvrant la classe tantôt comme la cotitulaire,

tantôt comme une personne « bouchant le trou »

pour leur jour de décharge. Pour moi, cela donne

plus de stabilité qu’un poste de brigade. Je pense

que c’est une question de caractère : je n’aime-

rais pas du tout être appelée le matin pour aller

dans telle école et le lendemain être chargée d’un

niveau totalement différent.

Quel fonctionnement as-tu adopté ?

Cette année en tant que T2, j’ai deux collè-

gues sur les 5 qui m’ont proposé de fonctionner

ensemble pour les maths et l’étude de la langue

(Picot et MHM). Leurs « déchargeants » passés

avaient refusé, car ils trouvaient trop contraignant

d’attendre le mail informant à quel module est

rendue la classe. Pour ma part, j’ai accepté, car

Lydia

«

Ce sont les

élèves qui se font le

plus remarquer que

je retiens le plus

facilement.

»