Après le passage du cyclone, les débris et la désolation règnent sur Mayotte. Sans toit ni eau, les enseignants sur place demandent à être rapatriés sur le sol métropolitain ou dans des îles proches. 40 % du bâti scolaire est endommagé ou détruit, et le bilan humain est encore incertain.
Dévastée par le cyclone Chido samedi 14 décembre, Mayotte, département le plus pauvre de France, peine à se reconstruire. L’archipel placé en « état de calamité naturelle exceptionnelle » est dans une grande situation de précarité. Les réserves en eau et en nourriture manquent, les réseaux électriques, téléphoniques et informatiques sont défaillants et de nombreux habitants sont sans abri.
Partir ou rester ?
Au moins 500 enseignants de Mayotte demandent à quitter l’archipel et à être rapatriés en France, selon France Bleu. Une minorité parmi les presque 7 500 agents de l'Éducation nationale sur place. Le recensement fait de manière indépendante par les agents vise à « tenter d’alerter et de soutenir les personnes concernées dans les plus brefs délais ». Plusieurs raisons motivent ces demandes : « maison endommagée », « pas d’eau », « pas d’électricité », « pas de réseau », et la destruction de nombreux établissements scolaires. Pour l’heure, aucun rapatriement n’est prévu.
Une reprise incertaine
Les écoles ne devaient pas accueillir les élèves avant le 13 janvier, selon le calendrier scolaire. Pour autant, rien n’assure une reprise des cours, au vu de la situation de l’archipel. La préfecture redoute un « départ massif de personnel », qui mettrait également à mal la reprise. Pour répondre aux demandes des personnels de l’Éducation nationale, une ligne d'urgence a été mise en place par le rectorat de Mayotte (0 800 710 170).
Image d'illustration : Pexels