Le 8 mars dernier, le gouvernement a publié un plan « égalité femmes-hommes » dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes. Plusieurs mesures concernent l’Éducation nationale.
Le « plan interministériel pour l'égalité entre les femmes et les hommes 2023-2027 », annoncé par Elisabeth Borne le 7 mars dernier, est organisé selon quatre axes : la lutte contre les violences faites aux femmes, la santé des femmes, l’égalité professionnelle et économique, et la culture de l’égalité.
La Première Ministre a précisé qu’il fallait « notamment agir dans le domaine de la culture et à l’école, favoriser la mixité dans toutes les filières et donner aux jeunes femmes des exemples et des mentors ». L’une des principales missions du gouvernement est d’aider les filles à accéder aux filières scientifiques
Mettre en place une « culture de l’égalité »
Afin de lutter contre les stéréotypes de genres qu’intègrent les enfants dès le plus jeune âge, le ministère recommande de « diffuser et de transmettre une culture de l’égalité ». Les manuels scolaires ainsi que les programmes doivent devenir des « vecteurs de lutte contre les stéréotypes ».
Pour favoriser la mixité dans les différentes filières scolaires, le gouvernement prévoit la mise en place d’un label « Égalité filles/garçons » pour les collèges et les lycées. De manière générale, il est recommandé d’accompagner les jeunes filles à avoir confiance en elles et à oser exprimer leurs idées.
Puisque les filles sont sous-représentées dans les matières scientifiques, « il est nécessaire de susciter des vocations en ouvrant la cartographie des possibles aux jeunes filles. Il s’agit également de répondre aux besoins d’un secteur professionnel d’avenir affecté par une pénurie de compétences que l’on résoudrait sans doute en palliant la sous-représentation des femmes ».
Vers une égalité professionnelle
Dans la fonction publique, le gouvernement remarque que les « écarts de rémunération brutes » entre les femmes et les hommes « sont de 11,8 %, toutes catégories et toutes fonctions publiques confondues ». Afin de résoudre ces inégalités, il prévoit de « décliner l’index égalité femmes-hommes, qui vise à mesurer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes dans les entreprises, dans les trois versants de la fonction publique ».
Alors que les inégalités femmes/hommes sont aussi visibles du côté des postes à responsabilité dans l’Éducation nationale, des collègues ont créé l’association « Femmes de l’éducation du MENJ » pour lutter contre ce problème (voir notre article à ce sujet).
Ces mesures laissent penser que le gouvernement souhaite définitivement agir contre les inégalités.