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LA CLASSE MATERNELLE • N° 312 • 10/2022 •

3

É

dito

N O T A B E N E

L’école à l’école

Depuis la rentrée, la loi contre le séparatisme rend obligatoire

la scolarisation – et non plus l’instruction – des enfants dès

3 ans. D’une manière générale, et exception faite des cas de

force majeure – en particulier liés à la santé ou au handicap –,

je suis tout à fait favorable à cette mesure qui, au-delà de la

lutte contre la radicalisation, interroge la pertinence de l’école

à la maison.

Ce n’est sûrement pas vous qui me contredirez : enseigner

ne s’improvise pas. Les meilleures intentions parentales valent

rarement le savoir-faire de professeurs formés et aguerris à

la pédagogie, y compris personnalisée. Et quand bien même

une famille parviendrait à instruire correctement son enfant,

ce qui est toujours possible, comment celui-ci pourrait-il

accomplir pleinement son épanouissement personnel ?

À l’école, l’enfant s’habitue en douceur à se passer de la

proximité rassurante, et parfois pesante, de ses parents. Il vit

sa première séparation avec le cocon familial.

À l’école, l’enfant roi, dépossédé de sa couronne, apprend

à être poli, à attendre son tour, écouter les autres, trouver

sa place dans un groupe, se faire des amis, prendre confiance

en soi, gagner en autonomie… Il acquiert ainsi de précieuses

compétences sociales et personnelles.

En allant à l’école, l’enfant s’oblige à ne pas rester sédentaire

et à vivre à un rythme, celui de la journée et du calendrier

scolaires, qui s’impose à lui. En s’inscrivant dans un temps

structuré, il s’astreint à une certaine rigueur.

À l’école, l’enfant s’ouvre à des champs de connaissance

inexplorés (qui dépassent largement les seuls centres d’intérêt

de ses parents). Il nourrit sa curiosité, se confronte à l’inconnu,

à la différence.

Les tenants de l’instruction à domicile arguent que la nouvelle

loi attente à une liberté fondamentale. C’est peut-être vrai.

Il ne faudrait cependant pas que cette liberté s’exerce au

détriment de l’intérêt de l’enfant, surtout si un tel choix

procède d’une simple volonté de surprotection. Alors que

l’école à l’école, même avec ses défauts, devrait

s’imposer à tous comme une évidence.

Ivan Collignon

,

rédacteur en chef

i.collignon@laclasse.fr

NOUVEAUTÉ

Préparer les élèves aux

évaluations de français

CP

Les premières évalua-

tions de Cycle 2

déstabilisent souvent

les élèves tout juste

sortis de la mater-

nelle. Dès à présent,

aidez-les à appri-

voiser la forme de

ces exercices. Pour

cela, ce guide présente

une gamme d’activités en MS-GS qui font

travailler progressivement les compétences à

maîtriser dans les 3 domaines du français

 :

reconnaissance des lettres, phonologie et

compréhension orale. Et ce, sans bachotage.

Testées en classe – en grand groupe, atelier

et mode individuel –, elles s’accompagnent

de tout le matériel spécifique à télécharger

(PDF). Une vraie liaison maternelle-CP,

profitable à tous !

80 pages, 22,50 €, en vente sur la

Boutique

tinyurl.com/PrepEvalCP

Droit de copie

Les écoles recourent à la photocopie de

diverses publications et en particulier de

La Classe Maternelle

.

Le prix de vente de celles-ci n’incluant pas

de droits de reproduction, il est important

qu’en vertu de l’accord signé entre le CFC

(Centre français du droit de copie) et le

ministère de l’Éducation nationale (

BO

n° 39

du 27.10.2005),

vous procédiez bien à la

déclaration de ces copies si votre école est

concernée par l’enquête annuelle

.

Au nom de tous nos auteurs, nous vous

remercions d’avance.

Plus d’infos sur

www.cfcopies.com/

copie-pedagogique