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• LA CLASSE MATERNELLE • N° 279 • 05/2019

B

ONNES FEUILLES

par Florent Denéchère

Enseigner en Petite Section

Débuter en maternelle peut être déstabilisant tant

ce cycle compte de spécificités : l’émotionnel y est

très prégnant, les enfants doivent apprendre à

devenir des élèves et, pour l’enseignant, le métier

a peu de choses en commun avec l’élémentaire !

Marie Goëtz-Georges, IEN, nous présente son

ouvrage, conçu pour réussir son entrée en PS.

DITES-NOUS

Marie Goëtz-Georges

Pourquoi avoir fait

le choix de traiter de la

Petite Section ?

Cet ouvrage a été conçu la première fois

quand j’enseignais moi-même en Petite

Section. À l’époque, à l’IUFM – et encore

un peu aujourd’hui à l’Espé –, il y avait très

peu d’heures consacrées à l’école maternelle.

Adapter les outils de l’école élémentaire

à la maternelle m’avait pris beaucoup de

temps. Les enfants m’ont déstabilisée. Je ne

comprenais pas pourquoi ils passaient si

facilement du rire aux larmes, pourquoi ils

ne se repéraient pas dans une feuille et puis

j'étais perdue face aux outils tels que les

programmations, emplois du temps ou fiches

de préparation. Cet ouvrage donne donc des

repères concrets en termes d’organisation

des apprentissages.

On trouve de nombreuses pistes d’actions

concrètes sur la relation avec les élèves,

sa place d’enseignant, l’accueil des parents,

le travail d’équipe, ou encore l’organisation

des espaces… C’est aussi un ouvrage de

transmission par l’expérience ?

Oui, j’ai été enseignante en PS pendant

3 ans avant d’écrire cet ouvrage. C’est

assez pour avoir suffisamment d’expérience

méthodologique et encore tôt pour avoir la

mémoire de tout ce qui a pu être un obstacle

aux premiers pas dans ce poste d’enseignant

de PS…

De même, on y trouve des projets et

des exemples d’activités clés en main.

Est-ce une invitation à soulager

l’enseignant pour qu’il puisse se consacrer

sereinement à ses élèves ?

Tout à fait, j’ai encore aujourd’hui le regret

de ne pas avoir été assez proche des besoins

de mes élèves à cette époque. Je ne les ai pas

assez écoutés. Je n’ai pas pris assez le temps

de leur parler de leurs travaux, de m’autoriser

des temps de pause plus longs, de les

observer, pour les guider en fonction de leurs

propres besoins et non des tâches prescrites

arbitrairement. Avoir des activités clés en main

soulage la charge mentale de l’enseignant,

cela lui évite de penser à ce qu’il doit « faire »

pour se consacrer à « comment » il va le faire

en fonction de la maturité de ses élèves.

>>

Retrouvez l’interview intégrale sur

www.laclasse.fr

>>

Enseigner en petite section

(+ CD-ROM /

téléchargement), Retz, 23,70