En présentant la répartition académique des 6 639 créations de postes d’enseignants pour la rentrée 2016, Najat Vallaud-Belkacem a précisé donner un effort sans précédent au premier dégré : 3 835 postes vont effectivement être créés ( + 2 511 en 2015) alors même que le nombre d’élèves va diminuer : - 533 (+ 20 318 en 2015).
Si tous les territoires devraient bénéficier de plus de moyens, ceux-ci seront répartis entre les académies en fonction de leur nombre d’élèves, mais aussi de 3 critères supplémentaires, priorités de la ministre :
- le critère social pour renforcer l’accompagnement des élèves les plus fragiles scolairement et socialement, auquel 1 643 postes sont dédiés (ex.: l’académie de Créteil va bénéficier de 650 nouveaux postes à la rentrée prochaine, dont 200 lui sont attribués au titre de ce critère social).
- le critère territorial pour mieux prendre en compte les besoins de la ruralité. 120 postes sont attribués au titre des protocoles ruraux déjà conclus ou en préparation, qui permettent de compenser tout ou partie des effets de la démographie par des réorganisations du réseau des écoles, en lien avec les élus locaux.
- la priorité au premier degré, prévue par la loi de refondation de l’École, à laquelle 2 027 nouveaux postes sont consacrés. Ces créations de postes vont permettre de faire monter en puissance la scolarisation des moins de trois ans, le "plus de maîtres que de classes" ou encore le remplacement et la formation continue des enseignants.
Contrairement à l'an passé, aucune académie ne perd de postes. Les mieux dotées en postes enseignants pour la rentrée 2016 sont Créteil (+650), Versailles (+500) et Montpellier (+ 300). Les académies de Paris, Guadeloupe et Martinique n'auront pas de postes supplémentaires mais ce sont elles qui devraient perdre le plus d'élèves. Quant à Rennes, Reims, Nancy-Metz, Dijon, Caen et Amiens, elles gagnent des postes grâce à la prise en compte du nouvel indicateur social.