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• LA CLASSE • N° 297 • 03/2019
MA VIE
D‘INSTIT
par Florent Denéchère
Qu’est-ce qui a fait que cette
reconversion a été réussie ?
Ce qui a réussi pour moi, je pense, c’est que je
voyais un vrai lien entre ce que j’étais, ce que
j’aimais faire (l’art, la grammaire, l’amour des
mots, l’aspect ludique des mathématiques et la
géométrie sur un plan artistique…) et ce que je
pouvais apporter à des enfants. Je ne reniais pas
ce que j’avais pratiqué avant, au contraire, je me
disais que je pourrais en faire découvrir une part
à mes élèves, avec plaisir.
Cela a exigé un énorme
travail…
Je me suis donné les moyens de réussir
le concours en travaillant énormément,
car j’avais 29 ans, j’avais fait un choix
et je n’envisageais alors plus de faire
autre chose. Mon expérience précé-
dente m’a sans doute apporté de
l’aisance lors des trois parties orales
même si, lors d’un concours, rien
n’est acquis ni simple. J’avais plus de
maturité que j’en aurais eu dix ans plus tôt et,
dans mon cas, cela a été bénéfique.
Ce que je dirais à une personne souhaitant
changer de profession, c’est de bien se demander
pourquoi elle veut faire ce métier, de s’accrocher,
de travailler, et d’y croire. Et puis continuer à
être heureuse d’avoir fait ce choix pour rester
toujours motivée.
>
Retrouvez l’interview intégrale de Marie sur
www.laclasse.frArchitecte d’intérieur pendant
5 ans avant de passer le concours
d’instituteur, Marie témoigne
aujourd’hui d’une reconversion
réussie. Après 23 ans d’exercice
professionnel, son plaisir d’enseigner
reste absolument intact !
Peux-tu nous expliquer comment
ta reconversion s’est passée ?
J’ai travaillé dans un cabinet d’architectes durant
5 ans en France, tout en faisant des stages en
Italie. Cette période m’a
beaucoup plu. Lorsque j’ai
changé d’employeur, j’avais
moins de responsabilités et
on ne laissait pas assez
de place à ma créativité.
Parallèlement, je suivais des
cours à la fac de lettres en
italien. J’étais arrivée tout
en travaillant à plein temps
à l’année de licence. J’ai
commencé alors à réfléchir
et à envisager un autre métier, tourné soit vers
l’enseignement de l’italien, soit vers le profes-
sorat des écoles. J’ai fait le second choix, car
mon diplôme des Beaux-arts me permettait de
passer tout de suite le concours. Et, dès que je
suis entrée à l’IUFM pour le préparer, j’ai compris
à quel point les matières à enseigner me corres-
pondaient. Des maths au français, en passant
par les arts et la musique, je m’y retrouvais et
m’y sentais bien.
Marie
«
Je voyais un lien
entre ce que j’étais,
ce que j’aimais faire
et ce que je pouvais
apporter à des
enfants.
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