![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0024.jpg)
MA VIE
D‘INSTIT
24
• LA CLASSE MATERNELLE • N° 276 • 02/2019
par Florent Denéchère
métiers et deux univers bien différents. Tout début
septembre (dans le 93), je me suis retrouvée dans
une classe de CE1. Le choc ! Je ne retrouvais
plus la bienveillance (voire le « maternage ») des
enseignantes de maternelle, pas de coins jeux,
pas de feuilles peinturées partout sur les murs, les
enfants me paraissaient prisonniers de leur table,
les séances me semblaient très denses. Je suis
rentrée chez moi et j’ai pleuré : « Je ne pourrai
jamais enseigner en élémentaire ! » Ce n’est qu’au
bout de deux mois de
courts remplacements
en élémentaire que j’y
ai pris goût, et mainte-
nant je ne sais pas si je
pourrais retourner en
maternelle ! Je me sens
à 100 % enseignante
d’élémentaire…
2
e
arrondissement, Seine-Saint-
Denis… que retirez-vous de ces
expériences variées ?
Je reste persuadée que les excellentes conditions
qui m’ont été offertes – tant par le rectorat de
Paris que par les enseignantes de ma première
école – pour accomplir ce premier remplacement
ont conditionné fondamentalement tout le reste
de ma carrière. Je leur suis très reconnaissante.
>
Retrouvez l’interview intégrale de Valérie
sur
www.laclasse.frAprès une première carrière
professionnelle dans l’édition,
le professorat des écoles a été
une véritable révélation pour
Valérie. Une nouvelle enseignante
enthousiaste, qui souligne à quel
point l’accueil et l’accompagnement
par les pairs ont été des conditions
fondamentales pour vivre pleinement
l’entrée dans le métier…
Pouvez-vous nous raconter votre
parcours en quelques mots ?
En 2013, j'ai entendu dire que l’Éducation
nationale recrutait des contractuels, j’ai donc
postulé au rectorat de Paris. Après un entre-
tien, me voici en poste pour ma première
mission : quatre mois à Paris dans le 2
e
arron-
dissement dans une classe de GS. Le premier
jour, je me suis assise sur ma chaise de
maîtresse dans le coin regroupement en face
de mes élèves : ce fut – sans aucune exagération –
une révélation ; j’ai su instantanément que cette
chaise était la mienne et m’attendait, que j’étais
à ma place, la bonne cette fois-ci. Cette certitude
ne m’a jamais quittée. J’ai donc été enseignante
contractuelle deux années à Paris puis un an en
Seine-Saint-Denis (expérience formidable !) avant
de passer et de réussir le CRPE sur Versailles.
Vous avez ensuite enseigné en
élémentaire, en Seine-Saint-Denis.
La transition entre maternelle et élémentaire a
été difficile. J’ai l’impression qu’il s’agit de deux
Valérie
«
Je me suis assise
sur ma chaise de
maîtresse et ce fut
une révélation.
»